Réaménagement de la Place des Martyrs
Année : 2021
Lieu : Gosselies
Maitre d’ouvrage : Ville de Charleroi
Surface : 5’500 m2
Partenaires : Du Paysage Pigeon Ochej, Greisch, VraimentVraiment
Statut : concours, lauréat
A mi-pente de la topographie de la vallée du ruisseau du Pont de Leuze, la place des Martyrs s’enroule dans le tissu historique de Gosselies qui a gardé le caractère organique des cités médiévales. Son ancien nom de Grand’Place, la présence de l’ancien Hôtel de Ville et aujourd’hui encore, de son annexe, en fait le cœur de la ville depuis des siècles.
Située anciennement au pied de la ferme-château de Bousies, la place est toujours entourée d’un patrimoine bâti riche, dont la tour, seul vestige du château ou encore l’église Saint Jean Baptiste en arrière-plan. En revanche, la démolition de la partie principale de la Maison communale a agrandi la place le long des courbes de niveau mais l’a aussi surchargée d’aménagement fragmentés et vieillis. D’autre part, le déploiement de l’activité commerciale en périphérie, vers l’ancienne chaussée et l’aéroport fragilise le dynamisme de son activité économique. Elle reste cependant le centre d’un système morphologique et civique, qui rassemble un grand nombre d’établissements scolaires. Ce campus presque piéton caractérisée par un dédale de ruelles et de cours en intérieur d’îlot possède une atmosphère particulière et anime cette partie de la ville. La place est aussi en forte relation avec le grand paysage environnant. Lové dans le « cirque » du ruisseau, la place des Martyrs, bien que fermée, est en corniche sur le paysage avec lequel elle s’articule via le parc communal et la rue des poissonniers en ses deux extrémités.
Sur cette base, le projet propose de retrouver la topographie initiale de la place pour dégager un grand sol commun qui reconnecte les institutions et le tissu urbain. Le sol est partiellement dépavé et une nouvelle trame d’arbres dense et serrée au sud, s’éclaircie à mesure que l’on s’approche de la zone commerçante, au nord. Cette végétalisation se poursuit au travers d’un jardin suspendu qui mène aux cours étagées au pied de la tour et des écoles. Cet espace hybride entre le sol pavé et les jardins plantés est en mesure d’offrir des usages inclusifs, confortables et conviviaux et d’aborder la transition climatique, profitant de l’ombre des arbres, des nouveaux bancs ou des gradins en herbe.